Les MOUSTIQUES : sans déconner !!!!
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Mardi 10 mai
Oh lala quelle journée !
Lundi 9 mai
Principalement composée de cages de macaques de un (les pig tail mâles dominant), deux, quatre, et une cage de cinq. Il y a aussi deux petits sunbears (dont une qui a été extrêmement traumatisée par les humains, qui vit un stress quasi permanent), deux catbear, quelques gibbons, un iguane, des crocodiles.
Bon, résultat un peu confus, mais je peux le commenter!!!!!!
Durant toute la matinée, j’ai nettoyé les cages de droite : murs, sol, structures. Bron a démonté une des structures pour en installer de nouvelles. Ils sont vraiment créatifs dans le centre et ont des idées clairvoyantes: avec deux trois bricoles, ils inventent un nouveau jeu suspendu.
Ex: attention croquis.
Tout le monde avait un grand-père (ou pour les parisiens un vieux voisin à la campagne), qui faisait sa goutte (eau-de-vie) tout seul dans son gros fût/tonneau bleu et bien c’est parti, affûtez votre scie, coupez 3 cercles de largeurs différentes, pour faire 3 beaux anneaux, solidarisez-les deux par deux avec des mega-vis et des écrous, choisir une personne en bonne forme, la faire monter (euh mais c’était Bron en direct bien sûr) au dessus de la cage, elle attrape les cordes, utilise des crochets, blabla et hop, voilà un super jeu (le fond du fût n’est pas perdu mais utilisé pour servir d’abreuvoir dans les cages des ours, et pour le couvercle, deux beaux trous circulaires. Cette fois on fait passer les cordes par les trous du dessus de la cage, on passe dans les trous du couvercle et de chaque côté on fait d’énooooormes nœuds… une balançoire est née !
Bon, ok, vous avez saisi l’idée, et les arts plastiques… c’est vrai, je n’ai aucune maîtrise…
17h
Dimanche 8 mai suite
Préparation des seaux : bananes, canne à sucre et 1 bambou par individu.
Damou prend le temps de nous expliquer les conditions d’arrivée de certains oo.
EXTRAORDINAIRE ! Mon premier jour (sur 3) dans la section orang-outans !!!! J’ai passé du temps à les regarder. Avant de faire quoi que ce soit, nous avons dispatché les fruits: banane, patate douce je crois et des œufs cuits encore chauds!
Dans les seaux pour chacun des orang-outans (pour les petits, du pain de mie et des bananes). Dans le 1er enclos, nous avons disposé les fruits et ramassé les restes de peau de banane. Quatre cages donnent sur l’enclos, et juste là, un bébé de 2 ans et demi m’a regardé, et moi aussi, je lui ai parlé doucement pour ne pas l’effrayer… et j’ai pleuré car j’étais extrêmement heureuse, un moment pour un échange.
On peut s’offusquer de les voir dans des cages ou des enclos, mais les relâcher dans la nature serait le vrai comportement coupable. Ils ont été blessés, séquestrés, traumatisés, trop “humanisés” pour certains. Ils ne sont pas à même de se défendre dans la jungle, ni même de trouver leur nourriture seuls.
Ce matin, 3 hommes sont passés chacun leur tour avec un petit de 2 ans et demi qu’ils tenaient par la main, ces hommes sont les “baby-sitter”. La 4ème est en jour off, c’est dimanche, le petit dont elle s’occupe restera en cage aujourd’hui.
Ils les emmènent à l’école, je ne sais pas si j’aurai l’occasion d’assister, à priori ils font des exercices. Des “parcours de motricité” pour se déplacer sur des plateformes, grimper sur des arbres de plus en plus haut.
J adorerais les voir en apprentissage.
Mais bon, retour à la réalité, un autre job m’attendait: ramasser les cacas et les déchets des cages, grimper sur les plateformes des enclos pour déposer la nourriture (je suis passée à des bottes plus grandes, j’avais trop peur de devoir dormir avec si je ne pouvais pas les quitter!). Alors grimper sur les plateformes avec des bottes trop grandes d’une taille, ça n’inspire pas la stabilité, je n’étais pas très fière ! Mais je l’ai fait, pas de dégonfle!
Puis nettoyage (il y a 3 enclos sur sol naturel, le reste c’est du béton lisse) alors brossage à l’Ajax des murs, plateformes et sols, rinçage à grands coups de jet et raclette.
Pour les orang-outans qui ne sortent pas – il y en a quelques-uns – on, enfin Richard alias Damou, les déplace dans la cage voisine dès qu’elle est propre. Je dois dire que frotter par 35° ça donne chaud et soif.
Il nous faut porter un masque pour protéger la bouche et le nez dans la zone des orang-outans. Autant pour se protéger que pour éviter de contaminer les orang-outans. Damou a bien insisté (comme tous les autres coach/ guides) sur l’espace à laisser entre la cage et nous, et aussi entre la cage et nos “outils”: banco le tuyau d’arrosage était trop près de la cage et PAF Mademoiselle orang-outan s’est fait un plaisir de l’attraper avec son pied.
On ne gagne jamais contre un orang-outan au tir à la corde!!!!!!!!!!
Alors Damou est allé chercher du pain de mie, du miel pour essayer de distraire la coquine afin qu’elle lâche le tuyau. Mais elle est futée la petite, elle a très bien compris, a profité d’un peu de pain et a fait durer le plaisir un bon quart d’heure.
On a travaillé mais aussi eu du temps pour observer les orang-outans. Ce fut une très belle matinée. Je me suis vraiment sentie impliquée.
L’un des baby orang-outans love était en attente dans une cage traversante en hauteur et m’a tendu la main, j’aurai tellement voulu la prendre et partager un contact avec lui, mais pas question bien sûr!!!!!!
13h30 après une douche froide, un déjeuner : salade composée et ananas trop bon, un ptit thé pour faire aller, j’admire une sublime averse tropicale: un rideau de pluie, le bruit est incroyable sur les toits, le sol, si on ferme les yeux, on peut facilement s’imaginer près d’une chute d’eau -waterfall- j’adore ce mot!
Apparemment nous devons décider aujourd’hui ce que nous ferons durant nos deux jours off le 13 et 14 mai. Je pense suivre le moi: 1 journée dans un parc national et 1 journée à la plage. À suivre….
Je fais de mon mieux mais il est un peu difficile d’exister au sein du groupe, la langue s’avère une barrière importante. J’arrive à peu près à m’en sortir pendant les temps de travail quand nous sommes en sous groupe, mais parfois, je me contente de mon concentrer sur mon travail. Ça me vide la tête, ça fait aussi partie des objectifs.
La vache! Je ne sais pas à l’œil nu mesurer la pluviométrie mais ça dégringole sacrément. Si seulement ça pouvait un peu rafraîchir l’atmosphère!
J’ai juste entendu que nos activités dépendaient du temps, j’espère que ce sera quand même une après-midi orang-outans comme prévu.
J’appréhende un peu demain, la journée quarantaine. Les animaux sont assez confinés dans les cages. Cela leur génère du stress et ils se sentent vite agressés, même par un regard. Il faut éviter, avec les macaques, les contacts visuels qu’ils prennent pour des défis.
Encore un écart mais c’est incroyable, les maisons/chalet, cette pluie, j’ai l’impression d’être dans le dessin animé Totoro au tout début du film, je m’attends à ce qu’une petite fille en jupette avec son parapluie et son cartable sur le dos, arrive devant la maison…
Totoro, Totoro…….
Je viens de finir ma première matinée de travail : rdv à 8h pour les infos, puis je suis partie avec l’équipe Kerry, Sarika, Rebecca et Bron notre guide / coach (les deux premiers jours j’ai cru qu’elle s’appelait Frane…).
Nous sommes allés nous occuper des sunbears (ours des cocotiers).
Nous les avons observés hier depuis les miradors. Nous sommes d’abord passées prendre des fruits : papaye, pastèque, du miel et des croquettes/biscuits pour chien. Les ours (6 pour le 1 et enclos) étaient dans leurs cages/abris de nuit. Nous sommes entrées dans l’enclos pour cacher la nourriture afin de les forcer à chercher un peu. Ils ont un odorat très puissant. Avec un bâton et à l’aide d’une échelle, Sarika et Beckie ont tartiné des troncs d’arbre ou certains endroits sur les structures. Kerrie et moi avons essayé de dissimuler les croquettes et fruits dans les troncs des arbres ou au milieu d’herbes ou de branchages. Après ça, Bron a libéré les ours et nous les avons observés dans leur quête. C’était vraiment un moment privilégié. Puis idem, dans le second enclos.
Puis, nous sommes passées aux choses sérieuses : nettoyage des cages: et bien oui, il faut bien nettoyer le caca!! À grand coup de jet d’eau, d’Ajax et raclette, hop le tour est joué : notez que le cacatoum est récupéré pour le compost bien sûr (mais soulever le couvercle du contenant est… Beurk force cent mille).
Cet après-midi, léger changement de programme car il y a une visite par un officiel sur le site. Nous avons donc confectionné des cadeaux/surprise/puzzle pour les oo. L’objectif est qu’on ne leur offre pas une vie “facile” mais une vie meilleure. Peu d’entre eux vivrons l’expérience d’un retour à la vie sauvage. Ainsi, comme ce sont des animaux intelligents, une partie de leur nourriture doit être “méritée”. Nous avons caché des graines de tournesol (pardon celles ci c’était pour les macaques), donc je reprends : des croquettes pour chien et des cacahuètes dans du papier journal, puis nous avons cousu (c’est bien le terme employé, je suis venue à Bornéo pour coudre avec une aiguille de 15 cm de long!!) de la toile de jute autour.
Puis refait un paquet, emballé, remis dans du papier journal, puis cousu la toile de jute pour faire 3 couches.
Et après ça, vas-y Tintin, ils n’ont qu’à se débrouiller les oo !! J’espère qu’ils ont de bons ongles, à défaut de bonnes dents… Sinon je leur file un “découds vite”.
Nous sommes ensuite allées visiter la partie “quarantaine “. Oui, les cages sont assez petites mais au vu de la vitesse d’arrivée de la population notamment de macaques à accueillir, il n’y a que peu d’issues. Le centre attend des accords et l’attribution d’une île non habitée pour espérer relâcher les quelques 50 macaques présents. Affaire en cours, ça peut prendre du temps.
Sinon côté infos pratiques : avec la chaleur, j’ai les pieds et les mollets qui gonflent comme les mamies, résultat, ma coloc a dû tirer comme une folle sur mes bottes pour me les retirer ce midi, du coup, comme il y a plein de bottes mises à dispo, j’ai décidé d’en prendre des “un peu trop grandes mais qui se retirent sans difficulté”.
Demain c’est une journée oo, je peux pas vous dire à quel point j’ai méga hâte, truc de malade.
Et aussi, j’ai eu un SMS d’Antoine et Gabriel, ça fait du bien. Et aussi, j’ai suivi de loin les conversations des nanas avec juste quelques mini interventions. La dernière partie avec la visite par Kerrie la coach guide était super agréable pour moi car elle parle doucement et distinctement, je comprends quasiment tout ce qu’elle dit! Ouf.
J’ai quelques piqûres de moustique, c est pas si mal.
Il fait méga chaud, j’ai pris une douche froide (c’est définitif nous n’avons pas d’eau chaude) ce midi, et une autre en rentrant.
Et aussi j’ai vécu ma première averse tropicale, ça rigole pas!
Coucou ,
Vendredi 6 mai 22h
Bonjour à tous!
Enfin une connexion pour vous saluer, je ne pourrais sûrement pas poster beaucoup de photos aujourd’hui, mais j’en ai plein pour le retour, promis.
Je ne sais pas par quel bout commencer, je tiens un carnet de bord je dois en être à la page 42!!! Je vis pas une, mais DES expériences fantastiques! Dans le centre il y a différentes sections, en tant que volontaire (nous sommes 7, je suis la plus âgée, il y a une australienne, les autres sont anglais), nous travaillons dans 3 sections: la base/quarantaine avec une cinquantaine de macaques, des gibbons, un iguane et quelques crocodiles (pas trop gros ceux là), la section des ours (sunbears) et tada: la section des orangs outangs que je nommerai oo pour me faciliter la tâche (j’écris depuis mon tel!!). Nous avons un vrai planning de travail et sommes scindés en deux équipes.
Je voulais un peu structurer mais j’ai tellement de choses à vous dire !!!! Donc je vais vous faire part de certaines grandes lignes et de quelques moments forts, pour les détails et le déroulé, j’ai de la matière pour mon retour.
The moment fort: la vache, juste je suis en train d’y penser et je pleure! Mon premier jour en section oo, j ai préparé les seaux de nourriture pour chaque oo, ils sont 13.
Les Babysitter hommes sont passés avec les 3 jeunes (3 ans) oo pour les emmener à l’école, 2 les tenaient par la main le 3ème sur son dos. Puis j’ai déposé les fruits pour 1 oo dans un enclos, celui-ci donne sur les cages. J’ai regardé les grilles, il y avait un oo adulte qui m’a regardé, puis à la grille suivante, un petit oo, on s’est fixés, j ai eu l’impression d’échanger avec lui, je lui ai parlé et j’ai pleuré. C’est bien moi qui suis là avec cet oo à Bornéo !
Wahou, je me suis rendue compte à quel point j étais chanceuse, heureuse d’être là.
De même quand j’ai nettoyé une des cages c’est moi qui était à l’intérieur pendant qu’une des oo adultes était dehors. Je lui ai parlé à la grille, elle avait l’air d’apprécier le français, elle ne bougeait pas d’un poil roux et m’observait.
J’ai ensuite rincé avec le jet, je me suis dit qu’elle avait peut être un peu soif je lui ai envoyé un peu d’eau, ça lui a plu et on a joué un moment toutes les deux la vraie éclate, c’était un moment privilégié.
Sinon pour vous donner un aperçu de mes journées : réveil 7h, petit déj dans ma maison/chalet que je partage avec Kerrie, puis à 8h10 on retrouve les autres et on part à la base. Quelque soit la section: rinçage des cages, évacuation des cacas et peaux de fruits, on brosse à l’Ajax les murs, les structures, les sols, rinçage et raclette!! On bosse comme des tarés et par 35 degrés humides, je vous assure que je transpire comme un cochon, suis trempée total (comme disait mon grand-père : enfondu jusqu’à la culotte!!).
À 12h pause déj: qui commence toujours par une douche… Froide on a pas d’eau chaude: le buste et la tête c’est toujours un peu délicat!!!
Puis à 14h on y retourne, pour fabriquer des “jeux récompenses” pour les animaux ( ours, oo, macaques, gibbons), ou grand nettoyage de structures ou de corde (je suis championne du monde du nettoyeur à pression avec un moteur de motoculteur de compet’), l’autre équipe s’est aussi trimbalé des brouettes de sable et ciment, et moi je suis allée avec mes gros bras ramasser des troncs morts dans la forêt et des feuilles mortes pour l’éclate de deux oursons qui restent dans leur cage.
Donc wahou !! (je ferai un article sur pourquoi les animaux sont là, pourquoi certains ne sont pas en mesure d’aller dans un enclos la journée).
J’ai deux jours de we, je suis allée dans le parc national de Bako: extra super rando de jour, et sortie nocturne guidée méga flipette mais géniale, j’ai vu “voler” un flying Lima (pas eu le temps de vérifier mais je pense que c’est un écureuil volant de nuit, éclairé par une méga lampe torche.
Là, je suis à la plage, il y a des décors de malade, j’ai hâte de vous montrer.
Je me permet une petite intervention sur le blog de Nadège, car vous êtes déjà quelques-uns à m’envoyer des messages me demandant de ses nouvelles. Donc je vous rassure tout de suite : tout va très bien !
Nadège a fait un long voyage, elle est arrivée au sanctuaire de Matang et elle a commencé à bosser ! Pas uniquement pour les orangs-outans d’ailleurs, mais également pour autres espèces protégées, tels que des ours des cocotiers, des crocodiles, etc.
Elle a pour le moment un peu de mal à dormir avec les bruits de la jungle, car Nadège a toujours une certaine peur du plus dangereux prédateur de ces contrées sauvages : la souris.
Elle est bien la seule française sur place et les autres sont tous anglophones (anglais et australiens), donc la communication est possible !
Et si je vous fais ce petit article, c’est parce qu’elle n’aura un accès à internet qu’une seule fois au milieu de son séjour… Donc n’attendez pas trop de photos avant un petit moment (voire même son retour).
Les derniers préparatifs…